Le mot du Président

Le Club de Neurobiologie des Invertébrés a été créé lors d’une réunion que nous avions improvisée, plusieurs chercheurs et moi-même, en mai 1999, suite à la tenue du Symposium « Neurobiologie génétique et fonctionnelle des invertébrés » au 4ème Colloque de la Société des Neurosciences, qui avait lieu cette année-là à Marseille. Il avait initialement pour but « de promouvoir, à l’occasion d’au moins une rencontre annuelle, des échanges entre les chercheurs qui étudient le développement et la physiologie du système nerveux par des approches génétiques ou fonctionnelles sur des modèles invertébrés. » Ce Club visait à pallier un manque d’interaction entre les chercheurs de ce domaine ainsi que de représentation de leurs travaux en France, et il a été fondé sous la forme d’une Association ouverte à tous les chercheurs et étudiants intéressés, moyennant une cotisation symbolique.

La première « Rencontre du Club » a été organisée quelques mois plus tard sur le campus de Luminy à Marseille, en février 2000. Environ 50 chercheurs ont participé à cette réunion, et un bon nombre d’entre eux sont toujours actifs aujourd’hui dans le domaine. D’autres nous ont rejoint depuis si bien que, compte tenu des départs à la retraite ou vers d’autres horizons, le nombre de participants à nos réunions a toujours été du même ordre. Je n’imaginais pas alors que le Club allait se maintenir si longtemps, mais quelque chose a fait que les rencontres ont eu lieu sans discontinuer tous les ans (à l’exception de 2020). Cela tient sans doute à l’intérêt des débats et des échanges d’idées au cours de ces réunions, sans protocole ni ostentation, au cours desquelles tous les participants, étudiants comme PI, sont invités à présenter leurs travaux et s’exprimer librement, au niveau scientifique élevé des conférences et communications, et au plaisir indéniable de se retrouver entre collègues qui parlent le même langage et s’intéressent aux abeilles, drosophiles, papillons, seiches, nématodes, annélides, blattes, sangsues, pucerons, crevettes et autres organismes, qui sont souvent peu représentés dans les colloques génériques de neurosciences, en dépit de tout ce que ces modèles ont apporté et apportent toujours à la compréhension du système nerveux. Cela tient enfin au respect et à l’amitié toujours renouvelée entre les membres du Club, et peut-être au traditionnel banquet du jeudi soir…

L’idée de ne jamais tenir nos rencontres en un même lieu deux années de suite a pu aussi contribuer à en augmenter le pouvoir attractif, comme en témoigne la liste chronologique des villes hôtes de 2000 à 2022 : Marseille, Toulouse, Gif-sur-Yvette, Caen, Montpellier, Paris, Cassis, Versailles, Toulouse, Dijon, Angers, Montpellier, Paris, Lyon, Toulouse, Gif-sur-Yvette, Cassis, Dijon, Versailles, Orléans, Lyon (en zoom), et cette année encore, Montpellier !

J’aimerais pour finir citer et remercier les personnes qui, outre moi-même, ont pris en charge l’organisation des rencontres, ou qui ont constitué par leur présence et leur intérêt, ce que l’on a appelé le « noyau dur » du Club : François Agnès, Sylvia Anton, Catherine Armengaud, Cécile Bellanger, Jean-Louis Bessereau, Daniel Cattaert, Alison Cartereau, Thomas Chartier, Baya Chérif-Zahar, Thomas Chertemps, Raymond Chichery, Matthieu Dacher, Nathalie Davoust-Nataf, Jean-Marc Devaud, Jean-Maurice Dura, Jean-François Ferveur, Monique Gauthier, Angela Giangrande, Martin Giurfa, Yves Grau, Brigitte Grima, Yaël Grosjean, Guillaume Isabel, Sabi Abdul-Raouf Issa, Emmanuelle Jacquin-Joly, André Klarsfeld, Jean-Charles Liévens, Philippe Lucas, Martine Maïbèche-Coisné, Sébastien Malpel, Jean-René Martin, Bertrand Mollereau, Véronique Morel, Marie-Laure Parmentier, Emmanuel Périsse, Thomas Préat, Nathalie Pujol, Thomas Riemensperger, Thomas Rival, François Rouyer, Laurent Seugnet, Alain et Colette Strambi, Denis Tagu, Steeve Hervé Thany, Hervé Tricoire, Hélène Tricoire-Leignel, Jan Adrianus Veenstra, en espérant ne pas avoir oublié trop de monde…

Une pensée enfin pour notre Trésorier, Jean-Maurice Dura, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible !

Serge Birman